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10 millions de personnes prêtes à donner leur moelle osseuse

Mis à jour le 16.11.2005

Dans le monde et pour tous les patients qui en ont besoin, 10 millions de personnes prêtes à donner leur moelle osseuse. 56 pays s’unissent pour fêter l’événement.


A l’initiative de la World Marrow Donor Association, le 16 novembre 2005, les 56 pays possédant un Registre de volontaires au don de moelle osseuse s’unissent pour célébrer le passage aux 10 millions de donneurs inscrits.
Formidable réseau communiquant en temps réel, ces Registres offrent aux patients qui ont besoin d’une greffe de moelle osseuse, qu’ils soient de France ou d’un autre pays, les meilleures chances de trouver le meilleur donneur parmi les 10 millions de personnes prêtes à donner les cellules de leur moelle osseuse.

Des Registres rassemblant 10 millions de donneurs, pour qui et pourquoi ?
Pour guérir certaines maladies graves et notamment des maladies hématologiques malignes comme les leucémies, le médecin dispose de divers moyens thérapeutiques, dont l’allogreffe de moelle osseuse. Celle-ci ne constitue pas un recours systématique car d’autres traitements existent, mais elle représente, dans certains cas, une possibilité thérapeutique essentielle.
Lorsqu’une greffe de moelle osseuse est envisagée, le médecin va d’abord rechercher un donneur compatible avec son patient dans la fratrie. Quand ce donneur n’existe pas, le médecin fait appel aux Registres internationaux des volontaires au don de moelle osseuse, via son Registre national, pour y rechercher un donneur dont le système HLA sera aussi proche que possible de celui du receveur. La recherche porte d’emblée sur la totalité des Registres répartis dans 56 pays soit, depuis peu, sur 10 millions de donneurs. La qualité du système de communication de ces Registres permet aujourd’hui de rechercher un donneur en un temps réel et de faire bénéficier les patients de la grande diversité génétique de la population mondiale.

10 millions de donneurs en 20 ans d’activité et plus de 50 000 dons depuis 1989

Les premiers Registres sont nés dans les années 70 (1974 en Angleterre, 1985 en France pour « France Greffe de Moelle ») de la volonté de familles de malades ou de médecins qui cherchaient à accroître la chance de trouver un donneur parmi la population pour les patients ayant besoin d’une greffe de moelle osseuse. Poussés par cet objectif, les principaux Registres mutualisent leurs moyens dès le début des années 90 en créant la World Marrow Donor Association (WMDA) dont le but est entre autres, de développer et d’améliorer les échanges de cellules des donneurs des différents pays et, ainsi, d’obtenir de meilleures chances de trouver le meilleur donneur, au meilleur moment, où que ce soit dans le monde. Depuis 1989, plus de 50 000 volontaires de tous les pays ont donné leur moelle osseuse pour greffer des patients issus de France ou d’autres pays.

Chacun a un rôle de citoyen du monde à remplir

Le Registre France Greffe de Moelle compte actuellement près de 140 000 donneurs, constitués majoritairement de femmes. Aussi, le recrutement cherche actuellement à intégrer plus volontiers au Registre des hommes de moins de 40 ans.

Aujourd’hui, continuer à participer à l’augmentation du Registre français France Greffe de Moelle permet à chacun d’accomplir son devoir de citoyen du monde, tout comme au Registre de remplir son rôle en matière de santé publique, en proposant ses propres ressources aux patients de tous les pays qui en ont besoin.

Comment devenir donneur de moelle osseuse en France ?

Il existe en France de nombreux centres donneurs ayant notamment pour missions l’information des personnes souhaitant devenir donneur volontaire de moelle osseuse, l’accueil et l’inscription des donneurs.
Pour devenir donneur, il faut remplir trois conditions :
- être en bonne santé ;

- avoir moins de 50 ans lors de l’inscription, même si l’on peut ensuite donner jusqu’à 60 ans ;

- accepter de se soumettre à un entretien médical poussé sur ses antécédents médicaux et sur son mode de vie.

Avant toute démarche, il faut souligner l’importance de s’informer sur le sujet, d’y réfléchir et de laisser mûrir sa décision. Deux modes d’accès à l’information sont disponibles pour le public :

- un numéro vert 0 800 20 22 24 pour se procurer gratuitement une brochure d’information sur le don de moelle osseuse « Le don de moelle osseuse : se décider aujourd’hui, s’engager pour longtemps »

- deux sites internet www.agence-biomedecine.fr et www.fgm.fr

Trouver un donneur et un receveur, n’appartenant pas à la même fratrie, dont les caractéristiques génétiques et tissulaires sont suffisamment proches pour autoriser la greffe reste rare du fait de la complexité du système HLA. Quand cette correspondance est trouvée, il existe alors un réel espoir pour le malade.

Lorsqu’une personne est inscrite dans le Registre France Greffe de Moelle, les médecins comptent réellement sur elle, même si elle n’est pas sollicitée immédiatement. On peut très vite faire appel à un donneur inscrit, un mois après son inscription, mais aussi beaucoup plus tard, après plusieurs années. Et lorsque les médecins sollicitent un donneur, c’est qu’un patient compte effectivement sur lui pour qu’il donne sa moelle osseuse. Accepter l’inscription, c’est accepter cette contrainte comme accepter, peut-être, de n’être jamais appelé. C’est pourquoi l’engagement que prend un donneur en s’inscrivant sur le Registre des donneurs volontaires de moelle osseuse doit être fort et durable.

Lorsque la greffe allogénique est indispensable, quelle stratégie pour trouver un donneur ?

- 1. Le médecin va d’abord chercher un donneur au sein de la fratrie

- 2. Si ce donneur n’existe pas, le médecin confie au Registre « France Greffe de Moelle » la responsabilité de localiser et de proposer, s’il existe, un donneur à la compatibilité satisfaisante au sein des 10 millions de volontaires au don (les chances de trouver un donneur peuvent être très rapidement évaluées).

- 3. S’il n’existe aucun donneur au sein des Registres, le médecin va chercher à réaliser une greffe de sang placentaire en faisant appel aux 19 banques internationales de sang placentaire. Le volume de ces greffons est souvent trop faible pour greffer un malade dont le poids est supérieur à 50 Kg. Des travaux récents montrent qu’une greffe est désormais réalisable avec deux unités de sang placentaire aussi proches que possible sur le plan de la compatibilité.

- 4. Enfin, le médecin peut également envisager la greffe à partir d’un membre de la famille non HLA identique.

Contacter le service de presse :
Bénédicte Vincent

- Par téléphone : 01 55 93 69 34

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