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22 juin 2007, 7ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe

Mis à jour le 11.06.2007

« Dire sa position, c’est aussi aider ses proches »

Les résultats de la greffe d’organes en font une thérapeutique reconnue et encore inégalée. Mais malgré une augmentation de 38 % du nombre de greffes entre 2000 et 2006, la France reste en situation de pénurie d’organes : sur les 12 450 personnes en liste d’attente en 2006, seules 4 428 ont pu être greffées.
Cette situation n’est pas immuable, et il appartient à chacun de nous de contribuer à faire progresser la greffe. Deux étapes essentielles pour cela : prendre position en faveur ou contre le don de ses organes, et le dire à ses proches.

En parler à sa famille, c’est s’assurer que sa volonté sera respectée, mais c’est surtout permettre à ses proches de répondre sereinement à la question posée par l’équipe médicale, au cas où.
Ce message est au cœur de la campagne orchestrée par l’Agence de la biomédecine à l’occasion de la 7ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe. Il sera porté par le témoignage de Brice Toniolo, qui a accepté le prélèvement des organes de son père mais qui aurait nettement préféré en parler avec lui de son vivant, et par le vécu du Docteur Corinne Antoine, néphrologue.

Pour la première fois, l’Agence de la biomédecine mettra également à profit la Journée nationale du 22 juin pour interpeller les jeunes de 16 à 25 ans, avec un dispositif adapté à leur perception du sujet et à leur sensibilité.

Transmettre sa volonté, c’est favoriser la greffe. C’est aussi penser à ses proches

Pour ou contre le don de ses organes ? Quelle que soit notre position, elle doit être connue de nos proches pour qu’ils puissent en témoigner sereinement auprès des médecins en cas de décès brutal. C’est leur épargner un questionnement pénible et une lourde décision. Ne pas savoir est en effet une source de désarroi et d’hésitation pour la famille, à un moment où le temps est précieux et la douleur importante ; cela peut conduire à une opposition au prélèvement.

Il est certain que cet échange n’est ni naturel ni facile : il implique auparavant de prendre le temps de mûrir le sujet, d’oser lever des tabous, de trouver un moment adéquat… Pour avancer dans sa démarche, on peut s’informer, partager ses interrogations avec les personnes de son choix. Ou encore profiter d’un prétexte comme la Journée du 22 juin pour engager la conversation avec ses proches.

Sensibiliser toutes les générations

Cette année, l’Agence de la biomédecine s’adresse pour la première fois aussi bien aux adultes qu’aux jeunes dès 16 ans, à l’aide de deux campagnes distinctes. L’une est destinée aux adultes, l’autre est plus spécifique aux jeunes car ils ont des sensibilités différentes de celles de leurs aînés.

Le dispositif « jeunes »
L’étude menée fin 2006 par l’Agence de la biomédecine a montré un véritable intérêt des jeunes pour les enjeux du don d’organes, doublé d’un important besoin d’information. L’Agence donne donc la priorité aux explications, à la documentation et aux témoignages, dans un esprit de respect et de confiance en leur capacité à s’emparer de ce sujet important et profond.

Pour interpeller et mobiliser les 16-25 ans, six spots mettant en scène des discussions sur le don d’organes et la greffe, recueillies sur le vif, seront diffusés du 13 au 22 juin sur leurs radios favorites. Ces spots inviteront l’auditeur à s’informer sur www.ledonlagreffeetmoi.com, le site d’information de l’Agence de la biomédecine destiné aux jeunes. Il propose une information claire et complète ainsi que de nombreux témoignages vidéo.

Le dispositif « tous publics »
Du 13 au 22 juin, deux témoignages sur l’importance de transmettre sa position à ses proches seront également diffusés sur les grandes radios nationales.

- L’un des spots relate la douloureuse expérience de Brice Tonolio, jeune homme ayant perdu son père brutalement. Il a accepté que l’on prélève ses organes, sans jamais avoir pu en parler avec lui, et donc sans connaître sa volonté. Il vit désormais avec le poids de cette décision.

- Dans le second spot, le Dr Corinne Antoine, néphrologue et membre de la direction médicale et scientifique de l’Agence de la biomédecine, partage son expérience de praticien en racontant les questions et les espoirs des malades en attente de greffe. Elle dit également sa reconnaissance aux donneurs et à leurs proches.

Les études récentes de l’Agence montrent que le don d’organes est désormais un enjeu connu des Français adultes, mais le niveau de connaissance est encore disparate et certaines croyances persistent. Un guide d’information sera donc distribué par les partenaires de l’Agence. Il sera également possible de le télécharger sur le site www.agence-biomedecine.fr et de le commander gratuitement en laissant ses coordonnées au Numéro Vert 0 800 20 22 24.

Des partenaires engagés et mobilisés sur l’ensemble du territoire

Comme chaque année, en France métropolitaine et dans les DOM-TOM, les associations en faveur du don d’organes et les coordinations hospitalières seront au rendez-vous pour informer le grand public. Des actions seront notamment organisées par les associations dans les centres commerciaux, le samedi 23 juin.
L’Union Nationale des Associations Familiale (UNAF), la Mutualité Française, cinq mutuelles étudiantes régionales et l’Union nationale des Sociétés Étudiantes Mutualistes (USEM) soutiennent également la Journée de réflexion en informant et en mobilisant leurs réseaux et leurs publics.

Le relais des médias est également capital : sans eux, cette Journée nationale de réflexion n’aurait pas le succès qu’elle a depuis plusieurs années. Les études de l’Agence de la biomédecine mettent en exergue l’impact de la couverture médiatique sur la visibilité et la notoriété des messages du 22 juin auprès du grand public. L’efficacité des campagnes de sensibilisation dépend donc aussi de l’engagement des médias à relayer cet enjeu de santé publique.

Les chiffres clés de 2006

- En 2006, 12 450 malades ont eu besoin d’une greffe et 4 428 greffes ont été réalisées (dont 94 % à partir de donneurs décédés). 239 patients sont décédés faute de greffon.

- De 2000 à 2006 : hausse de 38 % du nombre de greffes réalisées.
Parallèlement, +4% de personnes inscrites en liste d’attente par rapport à 2005

Contacter le service de presse :
I&e

Dominique Kerforn

- Tel : 01 56 03 12 75

Agence de la biomédecine
Fabienne Tong

- Par téléphone : 01 55 93 64 96

L’Agence de la biomédecine est un établissement public qui exerce ses missions dans les domaines du prélèvement et de la greffe d’organes, de tissus et de cellules, ainsi que de la procréation, de l’embryologie et de la génétique humaines. Elle est notamment chargée de développer l’information sur le don d’organes et sur ses enjeux, dans un esprit conforme à son rôle d’institution de référence.

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