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22 juin 2010 : 10ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe.

Mis à jour le 22.05.2012

"don d’organes. Pour sauver des vies, il faut l’avoir dit"

Pour la 10ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, l’Agence de la biomédecine a mis la finalité du don à l’honneur.
Chaque jour, la greffe d’organes sauve ou change radicalement la vie de personnes gravement malades. En faisant connaître sa réalité et ses bénéfices, l’Agence de la biomédecine souhaite apporter un nouvel élément de mobilisation sur le don de ses organes après la mort, et rappelle la nécessité de dire sa décision à ses proches. Cette intention sera portée par le nouveau message « don d’organes. Pour sauver des vies, il faut l’avoir dit », qui signe les spots radios, bannières internet et outils d’information de la campagne du 22 juin 2010 destinée au grand public.
Pourquoi certains Français font-ils connaître leur choix sur le don d’organes ? L’Agence de la biomédecine vient de réaliser avec Ipsos Santé une enquête auprès de cette population (1).
L’objectif : mieux connaître les motivations de leur passage à l’acte et identifier les formes et les occasions d’expression de leur décision, afin d’aider ceux qui hésitent encore à accomplir cette démarche.
Les résultats montrent que l’empathie envers les malades est une importante source de motivation pour prendre et exprimer sa décision. Et que l’information des proches s’impose comme une évidence.

don d’organes : motivations et perceptions des personnes qui ont fait connaître leur décision - Résultats du sondage réalisé avec Ipsos Santé

- Pour faire connaître son choix sur le don d’organes, la parole s’impose

Pour les personnes interrogées, dire son choix sur le don d’organes à ses proches est indispensable pour le faire respecter : 84 % des personnes interrogées se disent d’accord avec cette position.

Cette opinion est en cohérence avec leurs actes : 77 % des personnes ayant fait connaître leur décision sur le don d’organes l’ont exprimée à un ou plusieurs de leurs proches par oral. La transmission orale s’impose donc comme quelque chose d’évident, y compris chez les porteurs de carte de donneurs qui représentent 41 % de la population interrogée.

- Principale motivation à communiquer son choix : sauver des vies… mais aussi épargner à ses proches une décision difficile
L’altruisme arrive au premier rang des motivations à exprimer sa décision sur le don d’organes : 67 % des personnes interrogées disent qu’elles ont fait connaître leur position sur le don d’organes parce qu’elles savent que la greffe sauve des vies.

Mais pour nombre d’entre elles, la responsabilité envers ses proches est également un mobile d’action important (1) : 1 personne sur 3 ayant fait connaître sa position sur le don veut, par cette démarche, épargner à ses proches une décision difficile. Et 1 personne sur 4 a également agit afin de s’assurer que ses proches respectent sa volonté.

Pour beaucoup, faire connaître sa position se fait à la faveur d’un moment ou d’un environnement favorable : conversation, émission, article, maladie dans l’entourage… Ce constat corrobore les recommandations formulées par l’Agence de la biomédecine. Quand une occasion d’échanger sur le don d’organes entre proches se présente, il ne faut pas hésiter à la saisir pour dire son choix.
encadré
Dire son choix pour le faire respecter
En France, il existe deux moyens de signifier son choix sur le don d’organes :

Pour les personnes favorables au don :
le seul moyen de faire respecter son choix est de le dire à ses proches, dans le cadre d’une conversation, pour qu’ils puissent en témoigner. Différentes cartes de donneur existent, qui peuvent aider ou conforter les personnes en faveur du don d’organes dans leur démarche, mais elles n’ont pas de valeur légale. Carte ou non, les médecins demandent toujours aux proches quand un prélèvement est possible.
Pour les personnes opposées au don : deux démarches sont possibles :

- dire son choix à ses proches

ou, conformément à la réglementation,

- s’inscrire sur le registre national des refus géré par l’Agence de la biomédecine.

Ce registre est systématiquement consulté par les équipes médicales lorsqu’un prélèvement est envisagé. Cette démarche écarte du prélèvement les personnes inscrites.
encadré

(2) Il était possible de citer plusieurs mobiles ; en moyenne, les répondants ont donné 1,4 réponse.

La greffe, une réalité médicale, sociale et économique méconnue

La greffe est envisagée quand l’état de santé du malade se dégrade et que seul le remplacement du ou des organes défaillants peut permettre son amélioration. Une greffe du cœur, de foie ou de poumons est vitale : l’organe est en très mauvais état, plus aucun traitement ne fonctionne, la vie du malade est en danger. Une greffe rénale améliore considérablement la qualité et l’espérance de vie du malade, que les reins très endommagés contraignaient à la dialyse à vie. Les patients greffés retrouvent une vie normale : ils retravaillent, font du sport, voyagent, peuvent avoir des enfants. En France, on estime qu’environ 45 000 personnes vivent aujourd’hui avec un greffon fonctionnel.
L’impact économique de la greffe est méconnu et pourtant important pour l’insuffisance rénale chronique terminale. En 2007, sur la totalité des malades pris en charge, 45 % étaient porteurs d’un greffon rénal, mais ils ne représentaient que 18 % du coût total lié cette pathologie (2).
La France est reconnue et sollicitée internationalement pour partager son expertise sur la greffe d’organes. Elle intervient notamment dans plusieurs projets de coopération avec les pays du Maghreb, où la demande d’accès à la greffe croît depuis plusieurs années. Des projets sont en cours avec le Maroc, la Tunisie et l’Algérie. Le gouvernement algérien a annoncé en janvier la création d’une agence nationale de greffe. La Tunisie possède quant à elle sa propre organisation nationale et le Maroc a inscrit au plan stratégique 2008-2012 le développement de la greffe.
(1) Dossier de presse de l’Assurance Maladie. « L’insuffisance rénale chronique, situation actuelle et enjeux ». Mars 2010

Le nouveau dispositif d’information du 22 juin 2010

En 2010, l’Agence de la biomédecine souhaite redonner du sens à la démarche du don d’organes, avec comme nouveau message de campagne « don d’organes. Pour sauver des vies, il faut l’avoir dit. »
Deux spots radio sont diffusés du 4 au 22 juin sur une sélection de radios métropolitaines et d’Outre-mer. Dans chacun des spots, une personne greffée évoque son donneur et fait comprendre la nécessité de transmettre sa décision à ses proches.

Le dispositif internet vise plus spécifiquement les 16-25 ans, qui connaissent encore mal le sujet et qui ne se sentent pas forcément concernés. Il combine des bannières internet, du 2 au 22 juin, plus un nouveau dispositif permettant aux membres de Facebook de dire qu’ils sont donneurs et qu’ils l’ont fait savoir et d’interpeller leurs amis sur cette cause.

Les associations en faveur du don et de la greffe et les coordinations hospitalières de prélèvement se mobiliseront partout en France dès le 19 juin, pour échanger avec le public et pour proposer les documents d’informations également disponibles sur www.dondorganes.fr et www.ledonlagreffeetmoi.com, ou en appelant le 0 800 20 22 24 (Numéro Vert). Pour en savoir plus sur les actions des associations et des coordinations hospitalières, veuillez consulter le site www.dondorganes.fr
L’Agence de la biomédecine met enfin à disposition sur www.dondorganes.fr plusieurs outils pour s’informer et pour se mobiliser sur internet pour soutenir la cause.

Contacts presse :
Émilie Geoffroy 01 56 03 13 15 - Dominique Kerforn 01 56 03 12 69

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