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Activité de prélèvement et de greffe en 2008. Campagne nationale de sensibilisation au don d’organes.

Mis à jour le 05.03.2009

L’activité de prélèvement et de greffe d’organes se maintient en 2008 par rapport à l’année 2007 : 1 563 donneurs ont été prélevés et 4 620 greffes ont été réalisées.
Comme les années précédentes, le nombre de patients en attente de greffe ne cesse d’augmenter :
- 13 687 malades ont eu besoin d’une greffe en 2008, soit 571 de plus qu’en 2007.

- 222 sont décédés faute d’être greffés à temps.

Alors que le don d’organes a été déclaré grande cause nationale pour 2009, il est important de fédérer et rassembler toutes les énergies pour faire progresser la greffe. A l’occasion de la publication des premiers indicateurs d’activité pour le prélèvement et la greffe d’organes en 2008, l’Agence de la biomédecine a donc choisi de mener, dès le 7 mars, une campagne nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe.

En 2009, l’Agence appelle chacun d’entre nous à faire connaître sa position sur le don d’organes à ses proches. Chaque année, des personnes décédées dans des conditions permettant le prélèvement ne sont pas prélevées car leur famille, faute de connaître leur volonté sur le don d’organes, préfère mettre en avant une opposition au prélèvement.

2008, année de palier pour le prélèvement et la greffe d’organes

La technique de greffe est de mieux en mieux maîtrisée, avec des résultats en termes de durée et de qualité de vie en constante progression. En France, on estime que près de 40 000 personnes sont porteuses d’un greffon fonctionnel. Le succès de cette thérapeutique et le vieillissement de la population entraînent un recours toujours plus fréquent à la greffe d’organes par les médecins.

Chaque année, le nombre de personnes inscrites en liste d’attente progresse. Le décalage entre le nombre de patients ayant eu besoin d’une greffe (13 687 en 2008) et le nombre de greffes réalisées (4 620) est important comme les années précédentes.

Après une phase de développement extrêmement dynamique du nombre de greffe (+ 44 % depuis l’année 2000), l’activité se maintient en 2008 au même niveau qu’en 2007. Seul le nombre des greffes rénales (2 937 en 2008) et intestinales (13 en 2008) a augmenté par rapport à 2007. Après une hausse de 54 % depuis 2000, l’activité de prélèvement se stabilise également : 24,6 prélèvements par million d’habitants (24,7 en 2007), 1 563 donneurs décédés prélevés (1 562 en 2007).

S’agissant du rein, les prélèvements sur donneurs décédés en état de mort encéphalique ne sont pas l’unique source de greffons. Ce type de décès étant très rare, l’Agence développe le prélèvement à partir d’autres catégories de donneurs : les donneurs vivants et les donneurs décédés après arrêt cardiaque.
En France, le don du vivant se pratique principalement pour le rein (222 en 2008, soit 7,5 % des greffes rénales). En 2008, 96 % des greffes à partir de donneurs vivants concernaient le rein. Ce don très encadré n’est possible qu’au bénéfice d’une personne très proche : parent, frère, sœur, enfant, grand parent, oncle, tante, cousin germain, conjoint, personne pouvant justifier de deux ans de vie commune avec le receveur.

L’Agence de la biomédecine a par ailleurs lancé en 2006 un programme de prélèvement sur donneur décédé après arrêt cardiaque à la suite de la publication de l’arrêté du 2 août 2005 autorisant à nouveau le prélèvement d’organes et de tissus « sur une personne présentant un arrêt cardiaque et respiratoire persistant ». Le premier prélèvement de ce type, basé sur un protocole élaboré par l’Agence, a eu lieu en octobre 2006. En 2008, 52 greffes rénales ont été réalisées (43 en 2007).

L’âge moyen des donneurs continue d’augmenter : il approche aujourd’hui 52 ans, soit presque 2 ans de plus qu’en 2007. Les donneurs sont essentiellement des personnes décédées d’un accident vasculaire cérébral. La représentation du jeune donneur décédé suite à un accident de la route n’est pas conforme à la réalité d’aujourd’hui. En 2005, 127 donneurs de plus de 65 ans avaient été prélevés. Ce chiffre est passé à 371 en 2008. Le personnel hospitalier a été largement sensibilisé et formé au recensement des donneurs de plus de 60 ans dans la mesure où l’âge ne constitue pas un facteur limitant pour le prélèvement.
Cette évolution de l’âge des donneurs correspond aussi à une évolution parallèle très nette de l’âge des patients en attente de greffe. Entre 2000 et 2007, le nombre de patients de plus de 60 ans nouvellement enregistrés sur la liste nationale d’attente de greffe a progressé de 129 %.

« En 2009, c’est décidé, je dis mon choix sur le don d’organes à mes proches et je demande le leur »


La greffe dépend étroitement de notre engagement à transmettre notre volonté sur le don d’organes après la mort à ceux qui auront à en témoigner au cas où : nos proches.
Donneur ou pas, chacun est libre de choisir et chaque position mérite le respect. En France, il y a deux moyens légaux de signifier son choix sur le don d’organess : la transmission orale à ses proches quelle que soit sa position et, pour ceux qui sont opposés au don, l’inscription au registre national des refus.
Dire son choix lors d’une conversation, c’est s’assurer que sa volonté sera entendue et comprise. C’est également préparer ses proches à faire face à une situation qui peut être encore plus douloureuse si le sujet du don d’organes n’a jamais été discuté.
En effet, tout le monde peut être confronté un jour à la mort brutale d’un parent, d’un conjoint… et être sollicité en urgence pour dire si le défunt s’était positionné en faveur ou contre le don de ses organes.

Quand ce choix est connu, l’échange avec l’équipe médicale - obligatoire dès lors que le défunt n’est pas inscrit sur le registre national des refus - est grandement facilité. Dans le cas contraire, les conditions du dialogue sont beaucoup plus difficiles, le désarroi des proches s’ajoute au choc du deuil. Dans certains cas, la famille hésite et parfois, dans le doute, met en avant un refus de prélèvement. En 2008, le taux d’opposition au prélèvement exprimé par les donneurs potentiels ou par leurs proches avoisinait 30 %, comme les années précédentes.
Dire notre choix sur le don d’organes à nos proches et demander le leur, c’est l’assurance de respecter la volonté de l’autre. De vivre le dialogue avec les médecins dans les meilleures conditions possibles. D’aider à ce que chaque possibilité de prélèvement aboutisse à la greffe d’un ou de plusieurs patients en attente.

La campagne nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe de mars 2009



- Du 7 au 17 mars, diffusion de 2 films de sensibilisation dans les écrans publicitaires des chaînes de télévision.

- Du 7 au 18 mars, diffusion de 3 spots radio, destinés aux jeunes de 16 à 25 ans, sur Skyrock, Fun Radio, Virgin radio, NRJ et plusieurs stations d’outre-mer.

- Le lancement courant mars d’une application Facebook qui permettra aux adhérents du réseau social de s’exprimer sur le don d’organes et d’interpeller leurs « friends » sur cette cause.

- Diffusion d’un Guide d’information sur le don d’organes par les associations en faveur de la greffe, les centres hospitaliers et mis à disposition en ligne sur www.dondorganes.fr ou en laissant ses coordonnées au numéro vert gratuit 0 800 20 22 24.


L’Agence de la biomédecine est un établissement public national de l’État relevant du ministère de la Santé et créé par la loi de bioéthique du 6 août 2004. Elle exerce ses missions dans les domaines du prélèvement et de la greffe d’organes, de tissus et de cellules, ainsi que de la procréation, de l’embryologie et de la génétique humaines. Elle est notamment chargée de développer l’information sur le don d’organes et sur ses enjeux.

Pour contacter le service de presse :

Dominique Kerforn

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Fabienne Tong
- 01 55 93 64 96
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