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L’activité préliminaire de prélèvement et de greffe d’organes en 2009 : amorce d’une phase de stabilisation après une forte progression de 10 années

Mis à jour le 03.06.2010

Les chiffres d’activités de prélèvement et de greffe en France ont augmenté de 50% depuis 1999 pour atteindre un plateau d’activité depuis 2008.

En 2009, l’activité est stable pour la greffe cardiaque, en retrait pour la greffe rénale (-3,8%) et en augmentation pour la greffe hépatique (+ 3,5%). La greffe pulmonaire présente la plus forte progression depuis 2008 avec une augmentation de son activité de 18%.

Le nombre de malades ayant besoin d’une greffe chaque année est toujours en progression et s’élève, en 2009, à près de 14 400.
Pour maintenir ces activités et lutter contre la pénurie d’organes, l’Agence de la biomédecine apporte son soutien à l’activité des coordinations hospitalières de prélèvements en proposant des outils d’autoévaluation et de formation. Elle reste mobilisée, en lien étroit avec la Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins, pour préserver l’enveloppe financière dédiée à l’activité de prélèvement tout en veillant à la bonne valorisation des prestations et des forfaits. Elle poursuit par ailleurs son travail de collaboration avec les professionnels de santé pour améliorer l’accès à de nouvelles sources de greffons.

Les résultats préliminaires de l’année 2009 montrent combien le besoin en greffons reste important. Dans ce contexte de pénurie, il faut insister sur l’importance pour chacun d’échanger sa position sur le don d’organes avec ses proches. C’est un message que l’Agence rappellera à l’occasion de la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, le 22 juin 2010. Car chaque année, des personnes décédées dans des conditions permettant le prélèvement ne sont pas prélevées faute de connaître leur volonté sur le don d’organes.

2009, stabilisation pour le prélèvement et la greffe d’organes

L’activité de greffe d’organes a réussi à se maintenir en 2009 malgré le contexte hospitalier difficile. Il faut souligner le rôle indispensable des coordinations hospitalières de prélèvement qui continuent d’exercer leur activité dans ce contexte. Elle est indispensable pour permettre aux malades qui ont besoin d’une greffe d’obtenir un greffon.

Le point sur le prélèvement
Après une hausse de 53 % de l’activité de prélèvement depuis 1999, les chiffres préliminaires de prélèvement en 2009 indiquent une stabilisation : 1 481 donneurs décédés en mort encéphalique ont été prélevés en 2009 contre 1 563 en 2008 (et 1 561 en 2007).
Le taux de prélèvement par million d’habitants - 23,2 - est en retrait en 2009 (24,6 en 2008). Il retrouve le niveau de 2006.

Les besoins
Chaque année, le nombre de personnes inscrites en liste d’attente progresse. Le décalage entre le nombre de patients ayant eu besoin d’une greffe (près de 14 400 en 2009) et le nombre de greffes réalisées (4 580) reste important.

La greffe
Après une phase de développement extrêmement dynamique du nombre de greffes depuis 10 ans (+ 52 %), l’activité se maintient globalement en 2009 au même niveau que l’année passée avec 4 580 greffes réalisées (contre 4 620 en 2008).
Le nombre des greffes hépatiques (1 047 en 2009) et pulmonaires (231 en 2009) a augmenté par rapport à 2008. L’augmentation importante enregistrée pour la greffe pulmonaire depuis 2004 est à rapprocher du travail mené avec les professionnels sur les critères de proposition de greffons en vue de greffe et sur un référentiel de la greffe pulmonaire et cardio-pulmonaire relatif à l’organisation et la qualité des pratiques.
L’activité de greffe rénale enregistre en revanche un recul de 3,8% en 2009 passant de 2 937 greffes rénales en 2008 à 2 826 en 2009.

Améliorer l’accès à la greffe


Le cas du prélèvement et de la greffe rénale
S’agissant du rein, les prélèvements sur donneurs décédés en état de mort encéphalique ne sont pas l’unique source de greffons. L’Agence encourage le développement de prélèvements à partir de donneurs vivants et de donneurs décédés après arrêt cardiaque.

En France, le don du vivant se pratique principalement pour le rein (223 greffes en 2009, soit près de 8 % des greffes rénales et 95 % des greffes à partir de donneurs vivants). Ce don très encadré n’est possible qu’au bénéfice d’une personne très proche : parent, frère, sœur, enfant, grand parent, oncle, tante, cousin germain, conjoint, personne pouvant justifier de deux ans de vie commune avec le receveur.Développer la greffe à partir de donneur vivant constitue une voie certaine vers de nouvelles sources de greffons. Aussi, l’Agence de la biomédecine réalise une information auprès des professionnels de santé sur les très bons résultats liés à cette activité et sur le parfait état de santé des donneurs vivants suivis par le registre tenu par l’Agence depuis 2004.

L’Agence de la biomédecine a par ailleurs lancé en 2006 un programme de prélèvement sur donneur décédé après arrêt cardiaque à la suite de la publication de l’arrêté du 2 août 2005 autorisant à nouveau le prélèvement d’organes et de tissus « sur une personne présentant un arrêt cardiaque et respiratoire persistant ». Le premier prélèvement de ce type, basé sur un protocole élaboré par l’Agence, a eu lieu en octobre 2006. En 2009, le nombre de donneurs prélevés a augmenté et s’élève à 62 (47 en 2008). Ces prélèvements ont permis de réaliser 70 greffes rénales en 2009 contre 52 en 2008. Le nombre d’équipes ayant signé une convention les engageant à suivre les protocoles validés par l’Agence augmentera en 2010, permettant ainsi la mise à disposition de nouveaux greffons.

Des pistes d’amélioration du recensement et du prélèvement :
Pour augmenter le recensement et le prélèvement, l’Agence de la biomédecine propose aux coordinations hospitalières un outil -Cristal Action - permettant d’accroître l’efficacité du recensement des donneurs potentiels.
On compte aujourd’hui 46 centres hospitaliers utilisateurs de ce programme qui est amené à se développer en 2010. L’Agence propose aussi aux coordinations des formations pour améliorer leur professionnalisme tant sur le plan du recensement que sur celui de l’abord et l’accompagnement des familles au moment difficile de l’annonce de la perte d’un proche. Elle propose enfin des outils d’autoévaluation et des audits permettant d’obtenir la certification des coordinations hospitalières.
Pour optimiser le prélèvement et faire en sorte que toute équipe chirurgicale compétente à proximité du donneur puisse prélever les organes sur le lieu de présence du donneur, l’Agence de la biomédecine a développé, en collaboration avec la Société francophone de transplantation, une école francophone de prélèvement multi-organes. La première session de formation a eu lieu en 2009.

Évolution des greffes entre 1999 et 2009

{{}} 1999 2006 2007 2008 2009
cœur 321 358 366 360 359
Cœur-poumons 28 22 20 19 21
Poumons 71 (1) 182 203 196 231
Foie 699 (23) 1037 (36) 1061 (18) 1011 (10) 1047 (12)*
Rein 1842 (77) 2731 (246) 2912 (235) 2937 (221) 2826 (223)
Pancréas 49 90 99 84 89
Intestin 7 8 6 13 7
TOTAL 4428 4667 4620 4580

* dont donneurs vivants

Évolution des malades ayant eu besoin d’une greffe d’organes entre 2006 et 2009

{{}} 2006 2007 2008 2009
cœur 708 750 780 786
Cœur-poumons 67 66 75 61
Poumons 348 387 416 447
Foie 1790 1888 1944 2132
Intestin 22 27 39 32
Pancréas 295 274 263 270
Rein 9301 9751 10231 10664
TOTAL 12531 13143 13748 14392

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