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Les points forts du colloque « Quelle politique de coopération en matière de greffes pour les pays du Maghreb ? »

Mis à jour le 14.10.2003

Le colloque France-Maghreb qui s’est tenu à Marseille les 3 et 4 octobre 2003 a réuni près de 300 participants, dont une centaine venant d’Algérie, du Maroc, de Tunisie.

Ce colloque avait pour objectifs de présenter les expériences de coopération franco-maghrébine dans le domaine du prélèvement et de la greffe, de faire le point sur les succès mais également les obstacles et de dégager des axes de réflexion qui puissent être communs aux différents pays de la région du Maghreb.

Le colloque s’est articulé autour de quatre grands thèmes :

- les aspects éthiques et réglementaires,

- l’influence des facteurs socio-culturels,

- les aspects formation des professionnels,

- les aspects médico-économiques.

Les différentes communications ont permis à bon nombre de participants d’exposer à la fois le travail accompli ces dernières années, notamment dans le cadre des programmes de coopération mis en place par l’Établissement français des Greffes avec le soutien du Ministère des Affaires Étrangères et en partenariat avec des établissements de santé (Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris), mais également d’aborder les difficultés qu’ils rencontrent.

Il faut ainsi noter :

En Algérie, la reprise, au cours de la dernière année, d’une activité de greffe rénale à partir de donneurs vivants apparentés, le début d’une activité à partir de donneurs cadavériques, et le projet de mise en place d’un programme de greffe hépatique.

Au Maroc, la mise en place de deux programmes de greffe rénale à partir de donneurs vivants, à Rabat et à Casablanca, avec un rythme de greffe qui s’achemine vers deux à trois greffes par mois dans chacun des CHU, et des projets de mise en place d’un programme à partir de donneurs décédés.

En Tunisie, la mise en place depuis maintenant quelques années du Centre National pour la Promotion de la Transplantation d’Organes, qui fait porter ses efforts sur le développement de greffes rénales à partir de donneurs décédés, venant compléter une activité à partir de donneurs vivants déjà bien établie, ainsi que la mise en place d’un programme de greffe hépatique. Il faut y ajouter la mise en place d’une banque de tissus.
Les intervenants ont cependant souligné qu’il restait beaucoup à faire pour consolider ces programmes, vaincre les obstacles, notamment de nature culturelle, qui rendent encore difficile le prélèvement d’organes, résoudre les problèmes liés aux ressources humaines et financières consacrées à cette activité, ainsi que dans un certain nombre de cas, à la prise en charge des patients.

En ce qui concerne la formation des professionnels, l’intérêt de programmes de coopération entre la France et les pays du Maghreb plaçant les actions des intervenants français dans le cadre d’un programme cohérent, bénéficiant du soutien du Ministère de la santé du pays partenaire, s’intégrant dans une stratégie globale de prise en charge de l’insuffisance rénale terminale, ont été soulignés.

Le caractère extrêmement positif à la fois pour les équipes des pays concernés, et pour les équipes françaises participant à ces programmes, a également été rappelé.

Enfin, en ce qui concerne les aspects médico-économiques, l’importance d’une réflexion sur ces aspects est apparue à la lumière des données présentées, aussi bien sur l’étendue des besoins (en particulier aspects épidémiologiques de l’insuffisance rénale terminale, projections à venir) qu’en ce qui concerne les coûts de la prise en charge, avec un intérêt particulier pour les médicaments immunosuppresseurs et la place possible pour les génériques.

Ce colloque doit permettre d’intensifier les relations qui se sont maintenant nouées au sein d’un réseau regroupant l’Établissement français des Greffes, ses partenaires institutionnels et professionnels en France et dans les pays du Maghreb et peut être de les étendre à d’autres pays méditerranéens. Il a été pris date pour 2005 afin qu’un nouvel événement, cette fois probablement sous forme de séminaire de formation, soit organisé pour faciliter aussi bien l’échange d’expériences que la mise en place d’une dimension régionale des stratégies en matière de prélèvement et de greffe.

Contacter le service de presse :
Bénédicte Vincent

- Par téléphone : 01 55 93 69 34

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