A la fin 2013, les données concernant 13 899 unités de sang placentaire (USP) cédées pour greffe depuis 1988 et 10 942 greffes de sang placentaire réalisées entre 1988 et 2013, dont 837 en 2013, étaient enregistrées dans la base du registre Eurocord (Tableau CSH E1 et E2). Les greffes ont été réalisées dans 587 centres de greffes (52 pays), dont 304 affiliés à l’EBMT.

Tableau CSH E1. Nombre d’USP cédées et greffées - données disponibles dans la base Eurocord

Malgré la diminution de cessions d’USP pour greffe observée les trois dernières années, le nombre d’USP cédées par les banques européennes reste constant (Figure CSH E1).

Figure CSH E1. Nombre d’USP totales et européennes cédées par année - données disponibles dans la base Eurocord

Les caractéristiques des greffes enregistrées dans la base du registre Eurocord montrent la prédominance de greffes non apparentées (93%) réalisées surtout avec une unité de sang placentaire (62%) et dans des centres européens (64%), les greffes pédiatriques représentant 53% des greffes (Tableau CSH E2).

Tableau CSHE2. Caractéristiques des greffes d’USP de la base de données du registre Eurocord

La distribution des greffes d’USP par année de greffe et type de donneur montre l’augmentation constante de greffes d’USP non apparentées (93% des greffes du registre) à partir de 1994, cependant leur nombre diminue depuis quelques années (Figure CSH E2).

Figure CSH E2. Distribution des greffes d'USP par année de greffe et type de donneur - données disponibles dans la base Eurocord

Soixante-quatorze pour cent (74%) des greffes d’USP saisies dans la base du registre Eurocord sont réalisées dans des centres de greffes affiliés à l’EBMT (Figure CSH E3).

Figure CSH E3. Répartition des cas de greffes d’USP en fonction du centre de transplantation - données disponibles dans la base Eurocord ; a. 1998-2013 ; b. 2013

Les greffes pédiatriques représentent la moitié des greffes d’USP non apparentées enregistrées dans la base du registre Eurocord. A partir de 2006 il y a eu une inversion de l’évolution du nombre des greffes enfants/adultes, grâce à de nouveaux protocoles de transplantation qui permettent la réalisation de ce type de traitement dans une population adulte (Figure CSH E4).

Figure CSH E4. Distribution des greffes d’USP par âge du receveur - données disponibles dans la base Eurocord

Les indications de greffes chez les patients pédiatriques représentent dans 58% des cas des maladies malignes, les leucémies aigues étant prédominantes, tandis que la majorité des maladies non malignes (42%) sont représentées par les syndromes d’immunodéficience, les aplasies médullaires, les maladies métaboliques et les hémoglobinopathies. La distribution est similaire en 2013, les indications non malignes progressant légèrement (45%) (Figure CSH E5).

Figure CSH E5. Distribution du type de diagnostics chez les enfants - données disponibles dans la base Eurocord ; a. 1988-2013 ; b. 2013

Les patients adultes sont greffés surtout pour des maladies malignes (97% des cas) comme les leucémies aigües, les syndromes lymphoprolifératifs, myélodysplasiques et myéloprolifératifs ou pour des maladies non malignes (3%), surtout des aplasies médullaires (Figure CSH E6).

Figure CSH E6. Distribution du type de diagnostics chez les adultes - données disponibles dans la base Eurocord ; a. 1988-2013 ; b. 2013

Les greffes réalisées à partir d’une seule unité de sang placentaire non apparentée représentent respectivement 62% de greffes, les greffes avec deux unités, 24 %. L’augmentation constante du nombre de doubles greffes depuis 2004 s’était stabilisée en 2010, mais a enregistré une baisse en 2013, proportionnelle à la diminution du nombre total de greffes d’USP (Figure CSH E7).

Figure CSH E7. Distribution du type de greffes d’USP non apparentées - données disponibles dans la base Eurocord

Grâce à la collaboration avec l’EBMT, les pays européens greffeurs sont les plus représentés dans le registre Eurocord (63%), la France étant nettement en tête, suivie de l’Espagne. En 2013 on remarque une diminution importante du nombre de greffes d’USP réalisées en Italie, probablement due à l’utilisation d’une autre source de cellules souches hématopoïétiques, la greffe haplo identique (Figure CSH E8).

Figure CSH E8. Distribution des greffes non apparentées par pays en Europe - données disponibles dans la base Eurocord ; a. 1988-2013 ; b. 2013

L’origine des unités européennes de sang placentaire greffées montre que les banques espagnoles, françaises, allemandes et italiennes sont les banques européennes les plus actives dans l’activité de stockage et cession d’USP pour greffe. Cependant, les banques américaines, très nombreuses, gardent la première place de cession d’unités de sang placentaire vers l’Europe. En 2013, le nombre d’unités greffées espagnoles et françaises devance celui des unités américaines (Figure CSH E9).

Figure CSH E9. Origine des USP non apparentées greffées - données disponibles dans la base Eurocord ; a. 1988-2013 ; b. 2013

Le taux de récupération de données essentielles de suivi post greffe d’USP (prise, réaction du greffon contre l’hôte et survie) est de 91% pour les banques qui collaborent avec le registre Eurocord, dont 92% pour les banques françaises, témoignant de la fiabilité et compétitivité du registre Eurocord. Les greffes réalisées dans des centres EBMT disposent d’un suivi plus important (98%) que les greffes réalisées en dehors de l’Europe (83%), grâce à la collaboration avec le registre européen de greffes, l’EBMT (Tableau CSH E3).
La récupération de données de suivi post greffe d’USP est évaluée à la fin de Année-2, afin de pouvoir disposer de données de suivi, les centres de greffe enregistrent leurs greffes avec un délai variable, entre 100 jours et plus d’un an, en fonction de leurs disponibilités en personnel et en temps.

Tableau CSH E3. Disponibilité du suivi par type de greffe et centre de Tx (1988-2012) - données disponibles dans la base Eurocord