Les pays du Maghreb : Algérie, Maroc, Tunisie
Publié le 23 avril 2025
Depuis près de 25 ans, des coopérations bilatérales sont menées entre les pays du Maghreb et l’Agence de la biomédecine. Les coopérations sont adaptées au contexte de chaque pays et répondent aux besoins identifiés. Dans le cadre de ces conventions bilatérales, l’Agence a un rôle d’expertise et de chefferie de projet. Selon les axes thématiques de la convention, des réunions de travail sont organisée par les équipes de l’Agence et les experts médicaux de l’Agence sont sollicités.
L’Agence de la biomédecine conventionne avec l’Algérie depuis 2016. En effet, l’Agence de la biomédecine a d’abord accompagné la création de l’Agence nationale des greffes (ANG) avec une consolidation de leur cadre règlementaire et juridique. L’Agence de la biomédecine a également appuyé l’élaboration du plan de greffe et a soutenu la création d’une stratégie de communication pour la promotion du don d’organes dans le pays. Aujourd’hui, nous appuyions l’Algérie dans le développement du prélèvement et de la greffe d’organe par le biais de formations des professionnels de santé. Chaque année, l’Agence coordonne la gestion administrative et opérationnelle de stage de professionnels de santé dans les hôpitaux français.
L’Agence de la biomédecine collabore avec le Centre national pour la promotion de transplantation d’organes (CNPTO) en Tunisie depuis 1998. Aujourd’hui, les conventions de coopération sont tripartites entre le Centre national pour la promotion de la transplantation d’organes tunisien, l’Institut français en Tunisie (ambassade de France en Tunisie) et l’Agence de la biomédecine. L’objectif de cette collaboration est d’appuyer le pays dans le développement du prélèvement et la greffe sur donneur décédé par le biais de la formation des professionnels de santé et de la mise en place de règles de bonnes pratiques, de développer la mise en place d’une banque de tissus et la mise en œuvre d’un système d’information. Dans le cadre de cette collaboration, l’Agence met à disposition ses experts médicaux afin de favoriser les échanges de bonnes pratiques. Elle assure également l’organisation et la gestion administrative de ces coopérations, en mobilisant notamment ses départements juridique et financier pour la signature des conventions et le suivi budgétaire. L’Agence assure le suivi avec l’ambassade de France en Tunisie et le CNPTO.
Par exemple, l’Agence travaille avec le CNPTO depuis 2024 à la mise en place des audits des coordinations hospitalière de prélèvement en Tunisie.
Apres avoir élaboré le référentiel cadre et après avoir formé des apprenants auditeurs tunisiens, les experts de l'Agence ont réalisé, avec les apprenants auditeurs tunisiens, le premier audit à l’Hôpital Mohamed Taher Maamouri de Nabeul, en Tunisie.
Les premiers échanges entre l’Agence de la biomédecine et le royaume du Maroc ont lieu dès 1999. Cette coopération visait la mise en place du cadre législatif pour développer le prélèvement sur donneur décédé ainsi que la formation des équipes de greffe des Centres hospitaliers universitaires de Casablanca et de Rabat pour la greffe à partir de donneur vivant et de donneur décédé.
Le Royaume du Maroc n’est pas doté d’une agence de régulation pour l’activité de prélèvement et de greffe d’organes, de tissus et de cellules. Toutefois, le Conseil Consultatif de Transplantation d’Organes Humaines (CCTOH) donne des avis au ministère de la Santé sur les questions en rapport avec le prélèvement, la transplantation, la conservation et le transport d'organes et de tissus humains et élabore et propose au ministère les règles de bonnes pratiques. Les relations entre l’Agence de la biomédecine et le Maroc perdurent depuis près de 20 ans notamment au travers de la participation du Maroc à l’organisation du Colloque France-Maghreb sur la transplantation (CFM) dont le Maroc a été pays hôte en 2005 à Rabat puis 2015 à Fès.
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