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Pour leur santé, plus d’1 homme sur 2 déclarent être influencés par les femmes de leur entourage

Mis à jour le 26.03.2024

Les femmes sont de véritables forces de persuasion auprès des hommes en matière de
santé. C’est ce que révèle une étude1 menée par l’Agence de la biomédecine dans le cadre de sa campagne de sensibilisation pour le don de moelle osseuse.
Et si les femmes utilisaient leur influence sur les hommes pour les convaincre de devenir donneurs de moelle osseuse ? En effet, année après année, ce sont les femmes qui s’inscrivent plus massivement sur le registre national des donneurs volontaires de moelle osseuse. Or, en matière de don de moelle osseuse, ce sont le plus souvent les hommes qui sont les profils les plus recherchés par les médecins greffeurs pour leurs patients.

POURQUOI RECHERCHE-T-ON PLUTÔT DES DONNEURS MASCULINS ?

Si le registre national de donneurs volontaires de moelle osseuse ne compte que 35 % d’hommes, plus de 70 % des donneurs de moelle osseuse recrutés pour leurs patients par les équipes de greffe chaque année sont des hommes. Les médecins greffeurs ont en effet constaté qu’une greffe réalisée à partir d’un prélèvement de cellules de moelle osseuse provenant d’un donneur masculin favorise les chances de réussite de la greffe pour leur patient. Ceci s’explique par des facteurs immunologiques : les anticorps développés naturellement par les femmes lors d’une grossesse (même si elle n’est pas menée à terme), complexifient les suites de la greffe chez le receveur. Chez les hommes, ces anticorps ne sont absents, faisant d’eux les candidats plus adaptés pour les meilleures chances de guérison.

LES HOMMES AU CŒUR DE LA STRATÉGIE DE RECRUTEMENT

Malgré des campagnes de recrutement de donneurs répétées et très ciblées auprès du jeune public masculin, il semble que plusieurs facteurs, encore mal définis, freinent l’engagement des hommes comme la confusion persistante entre la moelle osseuse et la moelle épinière, ou les appréhensions liées aux modalités de prélèvement. Il est important de souligner que dans 80 % des cas, il s’agit d’un prélèvement sanguin. La mobilisation des hommes est essentielle pour continuer à traiter efficacement les patients souffrant de maladies graves du sang telles que la leucémie, grâce à ce don, sans risque, de cellules de la moelle osseuse.

LES FEMMES INVITÉES À CONVAINCRE LES HOMMES À DEVENIR DONNEURS

L’Agence de la biomédecine remercie les femmes pour leur engagement indéfectible sur le don de moelle osseuse. Elles ont encore été plus de 15 000 (sur 23 000 nouveaux donneurs) à s’inscrire sur le registre en 2023[2], mais là où elles peuvent encore plus faire la différence pour les malades, c’est en parlant de l’importance du don de moelle osseuse à leur fils, frère, mari, etc. Leur pouvoir d’influence auprès des hommes fait d’elles de véritables prescriptrices pour sensibiliser et inciter leur entourage masculin à devenir donneurs pour aider des malades à guérir.

En effet, l’Agence de la biomédecine a sondé les Français sur le pouvoir de prescription des femmes en matière de santé. Les résultats de cette étude révèlent que 59 % des hommes reconnaissent être influencés par les femmes de leur entourage proche (famille, conjointe, amies, connaissances, collègues…) sur leur manière de penser ou d’agir en matière de santé et de solidarité.

Parmi les hommes jeunes de 18-35 ans, cœur de cible du recrutement de donneurs de moelle osseuse, ce chiffre monte à 66 %. Ces hommes indiquent être influencés par leur entourage féminin en priorité sur les sujets de santé, suivis par les sujets de consommation (63 %), de société (62 %), d’écologie (54 %) et en dernier lieu de politique (52 % d’entre eux).

Les femmes ont donc un rôle majeur à jouer !
"Malgré nos efforts constants pour encourager l’inscription des hommes sur le registre des donneurs de moelle osseuse, nous observons une progression trop lente. C’est pourquoi nous lançons un grand appel aux femmes pour encourager les hommes de leur entourage à devenir donneurs. Leur capacité à les convaincre peut réellement changer la donne et améliorer les perspectives de guérison de des patients qui en ont besoin" explique le docteur Catherine Faucher, directrice du prélèvement et de la greffe de moelle osseuse à l’Agence de la biomédecine.

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Pour en savoir plus

  • Dondemoelleosseuse.fr


  • Dondesangdecordon.fr


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