Préservation de la fertilité chez les patients atteints d’un cancer : quelles priorités pour la recherche ?
Au cours des dernières décennies, la survie des patients atteints d’un cancer a considérablement augmenté en raison des progrès diagnostiques et thérapeutiques. Le taux de survie à cinq ans des cancers de I’enfant, de I’adolescent et du jeune adulte (AJA) dépasse Ies 80 %.
Une nouvelle population de jeunes adultes, guéris d’un cancer mais présentant des séquelles liées aux effets indésirables des traitements reçus, a émergé ces dernières années et ne va cesser de croître. Les altérations de la fertilité font partie des effets indésirables qui ont le plus grand impact à long terme sur la qualité de vie des patients en âge de procréer et atteints d’un cancer, indépendamment du sexe. De plus, les troubles de la fonction gonadique constituent également un enjeu majeur dans I’après-cancer, chez les patients, leurs conjoints et les parents d’enfants guéris d’un cancer.
Ce document, édité en collaboration avec l’Agence de la biomédecine, s’intéresse à la consultation spécialisée, dite de préservation de la fertilité (PF) qui fait désormais partie intégrante du parcours de soins des patients jeunes atteints de cancer. La première partie de cette synthèse concerne la préservation de la fertilité féminine, la seconde la préservation de la fertilité masculine et une dernière partie s’attachera à identifier les axes prioritaires en sciences humaines et sociales