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Alliance-O : les recommandations de 7 pays européens pour lutter contre la pénurie d’organes

Mis à jour le 24.10.2007

Pour tenter de trouver des solutions dans un contexte persistant et général de pénurie d’organes, l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Hongrie, l’Italie, le Portugal et le Royaume-Uni publient aujourd’hui des recommandations. Elles sont issues de trois années de travail au sein du projet « Alliance-O », financé à hauteur de 2 millions d’euros par la Commission Européenne. Malgré des différences en terme de pratique selon les pays, le consortium constate que les outils pour améliorer la greffe et ses résultats existent. Il préconise une amélioration de la collaboration entre les pays. Alliance-O est une première étape vers une Europe de la greffe pour améliorer dans chaque pays la qualité des soins délivrés aux patients.

Alliance-O : les recommandations de 7 pays européens pour lutter contre la pénurie d’organes

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Les résultats de la greffe d’organes en font une thérapeutique reconnue et encore inégalée. Elle sauve chaque année des milliers de patients. Cette thérapeutique est également très intéressante sur le plan économique, en particulier en ce qui concerne la greffe rénale par rapport au maintien en dialyse. Pourtant, la pénurie de greffons est encore responsable de nombreux décès dans le monde et représente un enjeu majeur de santé publique que les pays européens doivent relever.

Dans ce contexte et pour la première fois, les Agences en charge de la greffe d’organes en Allemagne, Espagne, France, Hongrie, Italie, Portugal et Royaume-Uni se sont regroupés dans le cadre d’un projet financé pendant trois ans par la Commission Européenne à hauteur de 2 millions d’euros pour mettre en commun leur savoir-faire et leurs pratiques et faire avancer leur réflexion dans ce domaine.

Il s’agit du projet ALLIANCE-O « European Group for Coordination of National Research Programmes on Organ Donation and Transplantation » (Programme ERANET du 6ème Programme Cadre de Recherche et Développement Technologique).

L’objectif d’Alliance-O est de coordonner les programmes nationaux et régionaux de chacun de ces pays autour de six axes de travail :

- 1. l’augmentation du nombre de donneurs (décédés et vivants)

- 2. l’amélioration de l’équité et de l’efficacité des règles de répartition

- 3. l’amélioration de la qualité de la greffe d’organes

- 4. l’amélioration des méthodes d’évaluation de l’activité de prélèvement et de greffe

- 5. l’amélioration de la coordination en recherche fondamentale

- 6. l’analyse comparative des aspects éthiques et légaux du prélèvement et de la greffe

Le consortium ALLIANCE-O rassemble des pays qui collaborent depuis longtemps dans ce domaine d’activité. C’est un réel avantage pour la mise en place et la pérennisation d’action communes, au delà même de ces trois années de collaboration.

Des recommandations pratiques pour réduire la pénurie de greffons

Le principal constat du consortium : l’existence de grosses différences en matière de pratique au sein de chacun des pays, dont certaines sont dues à la taille ou au nombre d’équipes de greffe du pays mais dont d’autres ne peuvent pas facilement s’expliquer.
Le consortium Alliance-O publie aujourd’hui les recommandations de ces trois années de travail dans un livre blanc. Il préconise une amélioration de l’organisation et des pratiques de chaque pays et une meilleure collaboration.
De nombreux outils destinés à améliorer l’activité liée à la greffe d’organes ont déjà été développés par l’un ou l’autre des pays. Ils doivent être partagés et améliorés ensemble. Le but n’est pas d’obtenir un système unique mais la mise en place de stratégies plus efficaces au bénéfice des patients.
Il est donc important :
- d’établir une définition commune de la terminologie et des concepts utilisés pour caractériser, quantifier et évaluer l’activité, afin de partager les expériences et les résultats ;

- d’avoir une approche commune des outils liés à l’organisation, la formation, l’enseignement, l’attribution, la sécurité, la qualité et l’évaluation pour favoriser les échanges et enrichir la réflexion de chacun.

Ce travail collectif doit permettre de renforcer la pertinence des outils existants et de faciliter le développement de nouvelles approches.
Au-delà de la mise en commun des pratiques et de la coordination des programmes nationaux ou régionaux, un financement suffisant des hôpitaux et un renforcement des ressources humaines et techniques constituent des facteurs déterminants pour augmenter l’activité de greffe. Une réflexion au niveau européen pourrait également être engagée sur ce sujet.

Quelques pistes de travail retenues :

Répartition et attribution des organes
- Élaboration d’un outil de simulation destiné à l’application des règles d’attribution ;

- Développer l’évaluation de l’activité de greffe pour mieux adapter les règles de répartition.

Qualité
- Poursuite du travail sur la méthodologie et les indicateurs communs destinés à la certification des coordinations hospitalières et à l’audit des équipes de greffe.

Méthodes et outils d’évaluation
Les échanges doivent se poursuivre et se concentrer sur :

- une définition commune des termes et des éléments de la base de données ;

- l’élaboration et la diffusion de modèles de statistiques ;

- les normes qualité de la base de données ;

- une méthodologie commune d’analyse des résultats des greffes en continue ;

- une méthodologie des échanges de données en vue d’évaluations spécifiques.

Contacter les services de presse :
Agence de la biomédecine
Bénedicte Vincent / Fabienne Tong

- Par téléphone : 01 55 93 69 34 / 64 96

Plan créatif Corporate pour l’Agence de la biomédecine :
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- Par téléphone : 01 43 70 40 03 ou 06 75 25 23 73

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