Didier Houssin quittera la direction de l’Etablissement français des Greffes après la nomination du nouveau directeur général
Le professeur Didier Houssin, Directeur général de l’Établissement français des Greffes, a informé monsieur le professeur Jean-François Mattei, Ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes Handicapées, de son souhait de quitter la direction de l’Établissement français des Greffes.
Nommé à l’initiative de madame Simone Veil et de monsieur Philippe Douste-Blazy, en octobre 1994 et alors que la greffe traversait une période de crise (affaire du sang contaminé, affaire d’Amiens, inscription en liste d’attente d’un nombre élevé de patients non résidents, trafics de priorité), sa mission a d’abord consisté à rétablir un climat de confiance, notamment au sein des établissements de santé.
Son action a reposé notamment sur l’élaboration, puis l’application, de règles précises en matière de gestion des listes d’attente, de recueil du consentement, de prélèvement, et de répartition des greffons, et sur une approche scientifique rigoureuse en terme d’évaluation des résultats des greffes et de comparaison des délais d’attente par équipe de greffe.
Dans une deuxième phase, ses efforts se sont focalisés sur l’accroissement du nombre de cornées et d’organes susceptibles d’être proposés aux malades.
Au terme du premier contrat triennal, l’accès aux greffons cornéens s’est fortement amélioré et l’augmentation des prélèvements d’organes, de 30% environ, devrait permettre d’atteindre cette année l’objectif visé de vingt prélèvements d’organes par million d’habitants. L’engagement de l’ensemble des personnels de l’Établissement doit être souligné.
Plusieurs éléments positifs peuvent être retenus de cette décennie consacrée au redressement, puis au développement, de l’activité de prélèvement et de greffe en France : la reconnaissance de l’activité de prélèvement en vue de greffe comme une activité médicale à part entière, à même de mobiliser, non seulement les Centres Hospitaliers Universitaires engagés dans les activités de greffe, mais aussi les Centres Hospitaliers ; le rôle essentiel des personnels se consacrant dans l’hôpital à l’accueil des familles et à la coordination des prélèvements ; la prise de conscience que le développement d’une méthode thérapeutique telle que la greffe, fondée sur la recherche et le progrès technique, doit aller de pair avec la prise en compte de toutes ses dimensions éthiques, sociales et humaines.
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Bénédicte Vincent
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