Informer les 16-25 ans sur le don d’organes
Pour s’informer et échanger sur le don d’organes, un sujet pas toujours facile à aborder avec ses proches, les jeunes pensent en premier lieu à leur médecin traitant. L’Agence de la biomédecine a réalisé des outils pour accompagner les généralistes dans ce rôle pédagogique, outils qui seront mis à leur disposition à la prochaine rentrée scolaire. Le Conseil National de l’Ordre des Médecins apporte son soutien à cette initiative.
Le médecin généraliste : un interlocuteur plébiscité par les jeunes
Fiable, neutre et bienveillant, le généraliste est l’interlocuteur privilégié d’une génération qui se dit favorable au prélèvement d’organes mais qui a encore des difficultés à bien appréhender le sujet.
En effet, si 84 % des 16-25 ans se déclarent favorables du don d’organes (1), ils reconnaissent dans leur grande majorité avoir besoin de bien comprendre le sujet avant d’aller plus loin dans le choix et l’expression d’une position personnelle. Ils attendent surtout des informations précises et pédagogiques, délivrées par des personnes qui ne peuvent être suspectées d’émettre un jugement de valeur.
95 % des jeunes considèrent ainsi que leur médecin est un vecteur d’information fiable sur le prélèvement et la greffe d’organes. Par ailleurs, la consultation offre un espace de libre parole qui favorise la confidence et la confiance. C’est pourquoi 63 % des 16-25 ans déclarent qu’ils se tourneront naturellement vers leur médecin traitant s’ils souhaitent échanger sur ce sujet.
La loi de bioéthique du 6 août 2004 a investi le médecin d’une mission d’information des 16-25 ans sur les modalités du don d’organes à fins de greffe. Cette mission constitue un prolongement naturel de l’attitude des jeunes à son égard.
Les outils d’information « 16-25 ans » de l’Agence de la biomédecine
À l’initiative de l’Agence de la biomédecine, et avec le soutien de l’Ordre national des médecins, chaque praticien va recevoir par courrier postal un bloc de feuillets détachables à remettre aux jeunes patients.
Chaque feuillet indique l’adresse Internet d’un site d’information dédié au don et à la greffe d’organes, spécialement conçu pour cette tranche d’âge : www.ledonlagreffeetmoi.com. Développé par l’Agence de la biomédecine, il propose une vingtaine de pages d’informations, de nombreux témoignages de jeunes et de médecins, des questionnaires pour tester ses connaissances, ainsi qu’un guide d’information « le don, la greffe et moi » à télécharger.
Le courrier adressé aux médecins contiendra également une affiche pour la salle d’attente, ainsi qu’un exemplaire du guide « le don, la greffe et moi », qui synthétise les principales informations délivrées par le site.
Pour les médecins qui souhaitent aller plus loin sur le don d’organes et la greffe, l’Agence propose un espace spécifique « médecins traitants » sur son site www.agence-biomedecine.fr. Il donne accès à une information médicale et juridique et à des outils pédagogiques à télécharger. Les médecins peuvent aussi consulter en ligne le dossier spécial du Concours Médical du 12 décembre 2006, réalisé en collaboration avec l’Agence de la biomédecine, qui délivre toute l’information médicale essentielle sur le prélèvement et la greffe d’organes.
Mobiliser pour lutter contre la pénurie de greffons
Si, de 2000 à 2006, on a observé une hausse de 38 % du nombre de greffes réalisées, les besoins en greffons ne cessent de croître. En 2006, 12 450 malades ont eu besoin d’une greffe, 4 428 greffes ont été réalisées (dont 94 % à partir de donneurs décédés) et 239 patients sont décédés faute de greffon. Entre 2005 et 2006, le nombre de malades inscrits en liste d’attente a augmenté de 4 %.
Pour augmenter le nombre de greffons disponibles, il est essentiel d’inciter chacun à communiquer sa décision sur le don de ses organes à ses proches. Quand le choix du défunt n’est pas connu, la famille hésite et peut parfois s’opposer au prélèvement lorsque la question lui est posée par l’équipe hospitalière. En France, près du tiers des prélèvements possibles ne sont pas effectués du fait de l’opposition des proches.
Les missions de l’Agence de la biomédecine
L’Agence de la biomédecine est un établissement public national créé par la loi de bioéthique du 6 août 2004, dépendant du ministère de la Santé.
Elle exerce ses missions dans les domaines de la greffe, de la procréation, de l’embryologie et de la génétique humaines. Elle est l’autorité de référence sur les aspects médicaux, scientifiques et éthiques relatifs à ces questions.
En matière de prélèvement et de greffe d’organes, l’Agence :
gère la liste nationale des malades en attente de greffe,
coordonne les prélèvements d’organes, la répartition et l’attribution des greffons,
garantit que les greffons prélevés sont attribués aux malades en attente dans le respect des critères médicaux et des principes de justice,
assure l’évaluation des activités médicales.
Enfin, elle est chargée de développer l’information sur le don, le prélèvement et la greffe d’organes, de tissus et de cellules.
(1) Les chiffres cités proviennent d’une enquête menée en septembre 2006 par l’Agence de la biomédecine, auprès de jeunes de 16 à 25 ans.
Contacter le service de presse :
I&e
Pely Mendy
Par téléphone : 01 56 03 12 82
- email : pmendy@i-e.fr
Agence de la biomédecine
Fabienne Tong
Par téléphone : 01 55 93 64 96
- email : presse@biomedecine.fr
Partager