Les bilans d’activité de prélèvement et de greffe 2003 par région et France entière
La nouvelle édition du bilan d’activité de prélèvement et de greffe en France en 2003 est disponible et consultable sur le site internet de l’Établissement français des Greffes dans l’espace « professionnels de santé », rubrique « Activité Chiffrée ». En complément de ce bilan et disponible en ligne uniquement :
Le bilan d’activité par région administrative pour les organes, les tissus et les cellules ;
Le bilan d’activité par inter région de l’Établissement français des Greffes (organes, tissus, cellules) (1).
En 2003 en France, plus de 10 770 malades ont eu besoin d’une greffe d’organes pour continuer à vivre ou pour améliorer leurs conditions d’existence. Seuls 3 410 ont été greffés. En effet, au 31 décembre 2002, 6 425 patients restaient en attente de greffe d’organes. Et à ces patients se sont ajoutés, au cours de l’année 2003, 4 345 patients nouvellement inscrits en liste d’attente. L’activité de prélèvement en 2003 (2 261 donneurs recensés, 1 119 prélevés, soit 18,3 prélèvements par million d’habitants) est en baisse par rapport à l’année 2002 mais reste supérieure à celle de l’année 2001 (18 pmh).
Nouveauté : une visibilité globale de l’activité de prélèvement et de greffe d’organes chez les enfants
Pour répondre à la demande des professionnels de santé, le bilan consacre cette année un chapitre à l’activité de greffe pédiatrique en France, c’est-à-dire, concernant les malades inscrits en liste d’attente de greffe avant l’âge de 16 ans, quel que soit leur âge de sortie de liste (greffe, décès, autre).
Les greffes d’organes pédiatriques réalisées le plus couramment sont les greffes de rein (85 greffes dont 7 sur des receveurs de plus de 16 ans au moment de la greffe) et les greffes de foie (74 greffes dont 1 sur un receveur de plus de 16 ans au moment de la greffe). L’activité de greffe cardiaque se stabilise en 2003 (13 greffes réalisées) après une baisse de 47% en 2002.
Cinq greffes pulmonaires et cardio-pulmonaires ont été réalisées chez des enfants en 2003, ce qui représente 5,4% de l’activité de greffe pulmonaire et cardio-pulmonaire française. Cette activité reste faible alors qu’un nombre 7 fois supérieur de patients est en attente. Il importe donc de développer la partition pulmonaire pour limiter le nombre de décès en attente de greffe.
La diminution du nombre de jeunes donneurs n’entraîne pas une baisse de l’activité de greffe pédiatrique en rein et en foie
On constate en 2003 une diminution des donneurs âgés de moins de 16 ans mais cette baisse n’entraîne pas de diminution du nombre de greffes de rein et de foie. En ce qui concerne la greffe rénale pédiatrique, les priorités d’attribution nationales et régionales pour tout receveur âgé de moins de 16 ans ont compensé la diminution de greffons rénaux issus de donneurs de moins de 16 ans. Pour la greffe hépatique, c’est le partage de greffons hépatiques prélevés chez l’adulte qui a permis de compenser cette diminution.
Pour les greffes de cœur, les greffons disponibles ne représentent que 37,1% des besoins des candidats à la greffe en 2003.
L’accès à la greffe est facilité pour les enfants en attente de greffe de rein et de foie mais pas encore pour le cœur
Les enfants accèdent plus rapidement à la greffe de rein et de foie que les adultes. Pour les années 2002-2003, 50% des jeunes patients en attente de greffe de rein ont été greffés au bout de 2,8 mois contre 15,8 mois pour les adultes.
En revanche, alors que la durée médiane d’attente pour une greffe rénale pédiatrique diminue significativement depuis 1993, la durée d’attente pour une greffe hépatique pédiatrique au contraire s’allonge. L’introduction de la priorité pédiatrique pour la greffe de foie en 1996 a réduit la durée d’attente des jeunes candidats à la greffe, dont la médiane est passée de 3 mois à 1,2 mois pour les patients inscrits entre 1996 et 1998. Elle est actuellement de 2,6 mois : un jeune patient a donc 50% de chance d’être greffé au bout de 2,6 mois.
La durée médiane d’attente pour une greffe de cœur pédiatrique est comparable à celle des receveurs adultes. En revanche, les taux de décès observés parmi les receveurs de moins de 16 ans sont supérieurs à ceux observés dans la population globale des malades en attente de greffe cardiaque. La difficulté d’accès à la greffe cardiaque pour les enfants âgés de moins de 16 ans est identifiée et fait l’objet d’une étude spécifique au sein du groupe de travail réuni par l’Établissement français des Greffes sur la greffe cardiaque en vue d’instaurer une priorité pédiatrique.
Principaux résultats de prélèvement et de greffe de Cellules souches hématopoïétiques (CSH) et de tissus en France en 2004 :
Greffes de Cellules souches hématopoïétiques
L’activité de greffe allogénique de CSH en 2003 est en augmentation et passe de 932 allogreffes en 2002, à 973 en 2003. 68,3% d’entre elles ont été réalisées à partir de donneurs familiaux (c’est-à-dire apparentés) et 31,7% à partir de donneurs non apparentés. Les greffes allogéniques non apparentées sont en légère augmentation par rapport 2002. Enfin, il a été fait appel à des donneurs nationaux dans 25,6% des cas.
Greffes de cornées
Le nombre de cornées prélevées a augmenté régulièrement depuis 1995, passant de 3 073 à 7 425 en 2003 soit un taux de 121,7 par million d’habitants (pmh) et une augmentation de 142%. Ceci témoigne de la motivation importante des équipes de prélèvement sur l’ensemble du territoire, de l’effort de mise en conformité des lieux de prélèvement à la morgue et du développement des coordinations hospitalières de prélèvement dans les centres hospitaliers. En 2003, 6 252 cornées sur 7 425 ont été prélevées à la morgue (84% en 2003, pour 81,8% en 2002). Les autres cornées proviennent de prélèvements multi-organes.
Le nombre d’importations continue de chuter. En 2003, 270 cornées importées ont été déclarées par les équipes, principalement des établissements privés, alors que ce chiffre était de 1 025 en 2000. La chute des importations est spectaculaire dans l’inter région Sud-Est qui a fortement augmenté son activité de prélèvement (224 pmh en 2003).
Le taux de cornées greffées en 2003 est similaire à celui de 2002 et s’élève à 67 pmh avec 4 100 greffes. On constate cependant une variation importante du taux de greffe selon les régions, taux plus faible dans les régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Nord-Pas-de-Calais. Un plan d’action a été lancé pour faciliter les échanges de greffons : actuellement, 3% des cornées seulement sont échangées entre banques.
Contacter le service de presse :
Bénédicte Vincent
Par téléphone : 01 55 93 69 34
- email : presse@biomedecine.fr
(1) L’activité de prélèvement et de greffe en France s’organise autour des 6 inter-régions de l’Établissement français des Greffes, pilotées chacune par un Service de Régulation et d’Appui. Chacune de ces inter régions regroupe plusieurs régions administratives ou parties de ces régions administratives.
Partager