Reprise des activités d’assistance médicale à la procréation : Premier retour d’expérience des centres d’AMP dans le contexte de la situation sanitaire liée à l’épidémie de SARS-CoV-2
L’Agence de la biomédecine a publié il y a quelques semaines de nouvelles recommandations destinées à accompagner les centres d’AMP dans la reprise progressive de leurs activités dans le respect des conditions de sécurité et de qualité des soins tout en préservant autant que possible un égal accès aux soins.
Dans ce contexte particulier, l’Agence de la biomédecine a souhaité établir un premier bilan sur les conditions de la reprise d’activité dans les centres d’AMP. Un questionnaire a donc été adressé à 104 centres clinico-biologiques menant des activités d’AMP ; 99 d’entre eux y ont répondu.
Un premier retour d’expérience positif
Si les recommandations élaborées par l’Agence de la biomédecine constituaient un préalable à la reprise des activités dans les centres d’AMP, les agences régionales de santé (ARS) et les directions d’établissement étaient chargées d’autoriser ou non la reprise des activités médicales dans les établissements de santé, selon les conditions locales et régionales de circulation du virus.
Sur ce point, 71 % des centres qui ont répondu à l’enquête ont déclaré pouvoir reprendre leur activité fin mai 2020 et 94 % d’entre eux fin juin 2020. Concernant la reprise des activités d’inséminations artificielles et de transferts d’embryons congelés, les centres d’AMP les ont planifiées avant début juin 2020 respectivement pour 32 % et 27 % d’entre eux et avant début juillet 2020 respectivement pour 84 % et 87 % des centres.
La moitié des centres qui ont renvoyé le questionnaire ont planifié une reprise des activités de fécondation in vitro (FIV) avant le 10 juin 2020. Toutefois, quelques centres n’avaient pas encore de visibilité pour la planification des FIV et n’ont pas pu répondre.
Entre le 11 mai 2020 et le 11 juin 2020, les centres clinico-biologiques, fortement mobilisés pour organiser au mieux la reprise des activités, ont réalisé respectivement 49 % et 32 % des inséminations artificielles et des transferts d’embryons effectués sur la même période en 2018.
La reprise des FIV a par contre été plus lente : sur cette même période, la moitié des centres pratiquant des FIV a réalisé 14 % du volume d’activité habituellement observé. Ce différentiel s’explique principalement par la nécessité d’un accès au bloc opératoire pour la ponction ovocytaire et le besoin de mobiliser plus de professionnels de santé pour des FIV.
Confrontés à une crise sanitaire inédite, qui a notamment entraîné la suspension des activités d’AMP sur le territoire national, les professionnels de santé se sont fortement investis aux côtés de :
leurs patients désireux de reprendre rapidement leurs parcours d’AMP en les soutenant et les informant sur l’évolution de la situation sanitaire ;
des sociétés savantes qui ont travaillé en étroite collaboration avec l’Agence de la biomédecine, ainsi que des experts, une association de patients, des représentants du ministère des solidarités et de la santé et des agences régionales de santé, à l’élaboration des recommandations visant à reprendre les activités dans des conditions adaptées de sécurité et de qualité des soins.
Malgré les incertitudes liées à l’évolution de la pandémie, les équipes médicales des centres d’AMP ont fait preuve d’une mobilisation sans faille pour réussir la reprise de leurs activités au plus vite, dès que la situation locale l’a permis et en adaptant les modalités de prise en charge et de suivi des patient(e)s aux conditions de circulation de la Covid-19.
L’Agence de la biomédecine a d’ores et déjà prévu de réaliser une seconde enquête sur les activités d’AMP à l’automne prochain.
Contacts presse :
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bcw | burson cohn & wolfe – Dominique Kerforn, dominique.kerforn@bcw-global.com, 06 26 39 83 73
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